Vers une alimentation toujours plus transparente
91 % des consommateurs veulent plus de transparence de la part des marques alimentaires (Kantar)
Après deux ans de crise sanitaire, c’est sans surprise que la préoccupation numéro 1 des Français reste la santé et notamment le lien entre santé et alimentation.
Il y a encore 30 ans les grandes marques du secteur alimentaire bénéficiaient de la pleine confiance des consommateurs. Mais aujourd’hui, et ceux depuis quelques années, le désir et le sentiment de sécurité ont laissé place à la méfiance et aux doutes. Mais que s’est-il passé ? De nombreux incidents, environnementaux, sociétaux, sanitaires… ont été mis en lumière par les médias (substances controversées, scandales alimentaires, maltraitance animale…) entraînant l’altération de cette confiance. Ces facteurs ont eu comme conséquence une modification radicale des comportements de consommation. En effet, face à un manque d’information ou de compréhension sur les produits alimentaires, les consommateurs n’hésitent plus à investiguer voire confronter certains géants de l’agroalimentaire pour avoir des réponses claires à leurs questions (composition, origine, valeurs, recyclage, mode d’exploitation…). Comme l’explique l’étude LSA pour Avery Dennison, « il apparaît clairement que les Français attendent davantage d’informations sur les produits alimentaires qu’ils achètent. ». En somme les Français veulent savoir ce qu’ils mangent !
Par conséquent, dans un tel contexte, la transparence alimentaire semble être la solution pour rassurer les consommateurs. Mais qu’est-ce que l’on entend par « transparence alimentaire » ? Il s’agit, des informations claires et accessibles aux consommateurs de la part des industriels concernant toutes les questions liées à la conception globale des produits.
Des informations sur les packagings
Dès lors, différents outils à l’initiative du gouvernement français, dédiés à la transparence, ont été mis en place, notamment le Nutri-score. Un logo apposé sur les emballages qui note les produits de A (vert foncé) à E (rouge) permettant d’informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments. En France, c’est désormais plus de 700 entreprises qui se sont engagées dans la démarche Nutri-Score en 2021, un premier pas vers l’accès à la transparence.
De plus, en 2020, la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à l’économie circulaire prévoyait la mise en place d’un système d’affichage environnemental sur les produits. Il permettrait d’aider les Français à intégrer la dimension environnementale dans leur choix de produits. Pour répondre à cette loi, un appel à projet a été lancé. Celui-ci est coordonné par un comité de pilotage composé de l’Agence de la transition écologique et des trois ministères concernés (transition écologique ; agriculture et alimentation ; économie, finances et relance) pour proposer un « score environnemental » fiable, équitable et lisible à l’instar du Nutri-score. Pour construire le score, de nombreux paramètres doivent être pris en compte (ex. l’analyse du cycle de vie). Une vingtaine de propositions pertinentes, mais comprenant quelques imperfections, ont été proposées. De nombreuses analyses et travaux devront être menés pour finaliser le baromètre de mesure. Ainsi, le score final pourrait faire l’objet d’une « synthèse » des différents projets proposés. Pour finir, ce projet montre le progrès et l’investissement du gouvernement en termes de transparence.
Le digital au service de la transparence alimentaire
Au-delà des initiatives gouvernementales, d’autres outils voient le jour, notamment des outils digitaux. En effet, des applications fleurissent sur nos smartphones permettant aux consommateurs de mieux décrypter la composition de leurs plats préférés. Le sucre, les matières grasses saturées, les additifs, l’impact environnemental… les applications comme Yuka, BuyOrNot, Opend Food Facts, Y’a Quoi Dedans, sont capables en un coup de « Scan magique » d’identifier les imperfections de nos produits alimentaires. Même si ces applications ne sont pas à 100% fiables et peuvent être contestées, il n’en reste pas moins un outil pratique et accessible à tous.
En termes d’alimentation et notamment de transparence, le digital semble être l’avenir. En effet, lors de la 58e édition du Salon de l’agriculture qui a eu lieu du 26 février au 6 mars 2022, le Pavillon « Innovation » était gorgé de nouveautés High-tech. Parmi toutes ces innovations, la start-up Connecting Food a tiré son épingle du jeu en proposant une : « plateforme permettant de suivre le parcours de n’importe quel produit alimentaire avec une traçabilité totale d’un bout à l’autre de la supply chain. ». Cette plateforme permet de donner accès à la traçabilité de l’agriculteur/éleveur au distributeur grâce à un QR code sur l’étiquette du produit.
Un petit pas pour O’GUSTE mais un grand pas vers la transparence
Par ailleurs, aujourd’hui, les industriels ont conscience qu’ils ont un rôle à jouer sur la transparence et qu’il était essentiel de travailler cet axe pour reconquérir le cœur des consommateurs. Mais qu’est qu’il est possible de mettre en place ? Chez O’GUSTE, nous travaillons quotidiennement sur différents axes pour renforcer notre transparence.
Tout d’abord sur la composition de nos produits. En effet, cette envie est née des « demandes faites par les clients, liées à l’évolution du marché et de la réglementation » explique Christine ROGER, Responsable R&D chez O’GUSTE. Par conséquent, il est devenu urgent de commencer à travailler sur la composition des produits élaborés, pour supprimer les allergènes et additifs et développer des références « Clean Label », c’est-à-dire meilleures pour la santé et naturelles. « C’est en 2018, que nous avons fait notre 1er essai sur la palette à la diable, pour supprimer le sel nitrité et en 2019, nous avons travaillé sur la reformulation des recettes des sautés cuits IQF » raconte Christine. Le projet, ne s’arrête pas là, car l’objectif à terme est de développer un maximum de produits « Clean Label », pour cela, il faut « continuer le travail sur la diminution des ingrédients, réduire au maximum les allergènes pour avoir un étiquetage simplifié et clair en conservant toutes les qualités gustatives des produits » ambitionne Christine.
Ensuite, nous travaillons sur les filières comme l’explique Sébastien SIRET, commercial et acheteur chez O’GUSTE : « En tant que spécialiste de la viande, nous nous devons de proposer des produits de qualité supérieure à nos clients », c’est pourquoi, O’GUSTE a développé des nouvelles filières mettant en avant l’agriculture et le savoir-faire français avec notre gamme « Manger-mieux-autrement » qui est composée de produits sous signes officiels de qualité (Agriculture biologique, Label Rouge, Bleu-Blanc-Cœur, viandes de nos régions, viandes racées…). L’ambition est également de développer la gamme, c’est ce que souligne Sébastien « Cette gamme va évoluer vers des produits « service », produits cuits ou élaborés, en phase avec la réalité des disponibilités matières ».
Enfin, nous accordons une attention particulière au respect de nos engagements RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) vis-à-vis de nos différentes parties prenantes. C’est pourquoi, nous mettons un point d’honneur à allier la croissance de l’entreprise avec le bien-être des collaborateurs, le développement du territoire et la protection de la planète. « Veiller à la santé de l’Homme » et « Respecter l’environnement et nos ressources » sont des éléments que nous prenons toujours en compte dans notre stratégie et sur lesquels nous communiquons en toute transparence.
En somme, aujourd’hui face à des consommateurs de plus en plus curieux et exigeants, la transparence et la traçabilité sont des garanties de sécurité et qualité alimentaire. Par conséquent, les industriels, pour recréer la confiance, se doivent de travailler sur l’ensemble de leur Block Chain et surtout d’informer voire de surinformer le consommateur sur la fabrication de ses produits. Plusieurs outils (logo, label, packaging, réseaux sociaux, site internet) favorisent la réassurance entre les consommateurs et les industriels.
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